Le Conseil de l’Europe a rendu visite à la FIFA à la veille du troisième anniversaire de la signature d'un protocole d’accord
La collaboration concerne la gouvernance, la défense des droits de l'homme et la lutte contre la discrimination, la protection de l’enfance, la lutte contre les matches truqués ou encore la sûreté et la sécurité lors de matches de football
La délégation s’est entretenue avec Arsène Wenger, directeur du Développement du football mondial de la FIFA, à propos de ses propositions sur l’avenir du football
Le 24 septembre 2021, une délégation de cadres de la FIFA a rencontré 14 représentants du Conseil de l'Europe au Siège de la FIFA, à Zurich. Cette réunion était avant tout l’occasion d’échanger les points de vue sur la collaboration entre les deux institutions, depuis la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties en octobre 2018. Très vite, le football s’est retrouvé au centre des débats, que ce soit à l’occasion des discussions sur son avenir ou sur le terrain. "Le football peut rassembler des millions et des millions de personnes. La FIFA entend bien mettre son pouvoir au service de cette noble cause", a déclaré le Président de la FIFA Gianni Infantino lors d’un discours d’ouverture prononcé depuis New York, aux États-Unis. "La nouvelle FIFA multiplie les alliances stratégiques avec le Conseil de l'Europe, les Nations Unies et beaucoup d’autres organisations régionales dans le monde. Nous voulons être perçus comme un partenaire de confiance, mettre en avant des valeurs positives et contribuer au progrès social, tous ensemble."
"C’est important pour le Conseil de l'Europe en tant que tel. Nous avons déjà signé un protocole d’accord et, maintenant, nous essayons d’identifier des projets concrets dans le cadre d’un nouveau plan d’action qui va définir notre action sur les quatre prochaines années", a déclaré Bjørn Berge, secrétaire général adjoint du Conseil de l’Europe. "En ce qui nous concerne, nous nous concentrons sur les questions qui lient le sport aux droits de l’homme. Nous avons deux conventions très importantes : la première à propos de la lutte contre les matches truqués et la seconde sur la sécurité des spectateurs lors des compétitions sportives. De plus, nous maintenons une coopération plus globale autour des questions de lutte contre la discrimination et le racisme. Nous nous concentrons aussi sur la question des enfants. Nous avons notamment une convention essentielle sur la lutte contre l’exploitation des enfants à des fins sexuelles." M. Berge était accompagné pour l’occasion du représentant spécial du secrétaire général pour la migration et les réfugiés, ainsi que des représentants de 11 pays (Azerbaïdjan, Estonie, Finlande, Hongrie, Italie, Malte, Portugal, Roumanie, Slovénie, Royaume et du représentant de la Suisse à l’assemblée du Conseil de l'Europe).
En marge d’un premier sommet organisé en ligne qui réunira la FIFA et ses 211 associations membres le 30 septembre pour ouvrir le dialogue sur le calendrier international des matches masculin et féminin (qui expirent respectivement en 2023 et 2024), la délégation du Conseil de l’Europe s’est entretenue avec Arsène Wenger, le directeur du Développement du football mondial de la FIFA. Les visiteurs ont ensuite pu poser leurs questions à l'ancien entraîneur français pendant une heure. "Nous avons rencontré Arsène Wenger, qui nous a parlé de ses nouvelles propositions pour la Coupe du Monde. Cet échange s’est révélé très instructif", a reconnu M. Berge. "Le Conseil de l'Europe n’a pas d’avis sur la fréquence ou l’organisation proprement dite de la Coupe du Monde, mais nous avons constaté que M. Wenger a des idées innovantes, à l’image de la révolution qu’il a menée à son arrivée à Arsenal, en 1996." À l’issue des débats, la délégation du Conseil de l’Europe a pu faire étalage de ses talets sur le terrain, à l’occasion d'un match amical opposant les "anciens de Strasbourg" à la FIFA.